Sortir : L’album a été écrit lors de la tournée Cowboy Mouth (pièce de théâtre de Patti Smith et Sam Shepard jouée à la Gaîté Montparnasse début 2014), comment on passe d’un univers à l’autre ?
Cali :
C’est un processus que j’adore ! J’étais 4 mois à Paris : je jouais le soir et la journée, j’écrivais des chansons. Loin des miens, j’ai eu besoin d’écrire des chansons pour me rapprocher d’eux… C’est ce qui fait aussi que cet album est le plus lumineux : c’est le plus influencé par ma famille. Ensuite, c’est la rencontre cruciale avec celui qui fait de ces petites chansons de vraies chansons d’album, puis de vraies chansons, un concert.

Une proximité avec votre famille qui impliquait donc un duo avec votre fille ?
J’ai eu besoin d’avoir ma fille à côté de moi… Alors j’ai écrit cette chanson (Coco), où elle ne devait au départ chanter que des lalala… Quand je lui ai proposé, elle s’est mise à chanter le refrain. Ce qui n’était qu’un accompagnement est devenu un vrai duo.

Pourquoi avoir une nouvelle fois (après L’Espoir) emprunté le titre de l’album à une chanson de Léo Ferré ?
Parce que ça s’imposait ! Plus qu’un emprunt, c’est un clin d’œil, un hommage. Pour cet album, j’avais besoin d’un titre lumineux. Alors L’Âge d’or, ça tombait bien. Je pense que toute ma vie je rendrai hommage à Léo Ferré.

Mais l’âge d’or finalement, c’est quand ?
Toutes les périodes sont un âge d’or ! L’idée c’est de passer le message aux mômes : il y a toujours un moment de plaisir total. Tout ne sera pas sombre. L’âge d’or est devant.

La tournée a commencé fin mars 2015 : il y a eu des dates plus marquantes que d’autres ?
La tournée a commencé rapidement après la sortie de l’album. Ce qui est touchant, c'est de se rendre compte au fil des dates que les gens le connaissent de mieux en mieux, voire par cœur. Après, il y a eu des dates particulières, comme à Rennes où Jimme O’Neill, le leader des Silencers (et en duo sur le dernier album pour le titre Le grand chemin) est monté sur scène, où à Marseille, où Patrick Bruel est venu nous faire une surprise.
A Lille, c’est toujours le bordel ! Alors on a beau, au milieu d’une tournée, sentir la fatigue qui s’accumule… avec le public du Nord, on n’a pas le droit d’être fatigué. C'est pour ça qu’on y enregistre nos lives.

Vous prenez part à plusieurs festivals cet été. Ça change quoi, de chanter sur un festival ?
Les gens ne viennent pas spécialement pour nous, il faut se battre pour faire de spectateurs de nouveaux membres de la famille Cali. Il faut les faire venir à nous, les convaincre… C’est une croisade ! Sur un festival, il y a aussi le partage et les échanges avec d’autres artistes qui est précieux.

Le cœur chargé comme un fusil sonne comme un engagement apaisé… Qu’est-ce qu’il en est ?
Chaque album est un polaroïd de ma vie. Et Le cœur chargé… parle de moi. Elle dit qu’à 20 ans, on veut refaire le monde, on veut tout révolutionner, tout casser pour (mieux) recommencer... et qu’on finit par s’embourgeoise. Avec cette chanson, je me donne un coup de pied au cul ! Elle dit aussi que les enfants seront là pour reprendre le flambeau. Mais il n’y a rien de définitif ! C’est un apaisement qui durera jusqu’à ce que la colère, toujours présente, finisse par ressortir.


Le 19 mai à 20h à l'Aéronef de Lille / 29 euros
Le 29 mai à 20h au Quai Richelieu dans le cadre du festival Bordeaux fête le fleuve / gratuit
Le 18 juillet au Francofolies de Spa (Belgique) / 30,5 euros

Toutes les dates sur www.calimusic.fr