De la mythologie à l’opéra

Se saisissant de la mythologie gréco-romaine, l’opéra proposé au théâtre Garonne s’inspire d’un court poème pioché dans les Métamorphoses d’Ovide. Le mythe de Dafne, nymphe dont Apollon s’éprend après que Cupidon lui ait décoché une flèche, séduit le compositeur allemand Heinrich Schütz, qui en fait une pièce à part entière. Si ses partitions furent détruites dans un incendie, ce n’est pas le cas du livret de Martin Opitz que se réapproprie aujourd’hui le compositeur autrichien Wolfgang Mitterer. La musique de Dafne est réinventée à partir des écrits d’Opitz, et restitue l’univers musical de Schütz tout en le modernisant. Dans cet opéra mêlant techniques musicales anciennes et contemporaines, le choeur tient le rôle principal, à la fois narrateur et de personnages du récit.
Au théâtre du Capitole, c’est de mythologie celtique qu’il s’agit, avec une adaptation de l’opéra en trois actes Tristan et Isolde de Richard Wagner. Cette légende narre l’histoire d’amour impossible entre Isolde, princesse d’Irlande, et Tristan, vassal du roi qui tua le fiancé de la princesse. Cet opéra est l’un des plus grands chefs d’oeuvre du compositeur, ainsi que l’un des plus revisités. Dans cette adaptation, Frank Beerman et Nicolas Joel s’emparent du livret pour restituer la dimension épique du drame musical de Wagner dans une mise en scène riche s’accordant à l’aspect mythique du récit.