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cinéma

L'art d'aimer

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Tentative de répertorier, sans aucune volonté exhaustive, les variations du sentiment amoureux, L'art d'aimer s'attache, par le biais d'une succession de saynètes à décortiquer les mille couleurs de l'amour.

Comme toujours avec Emmanuel Mouret, il faut s'accommoder d'une narration nonchalante d'un jeu très haché des comédiens pour pénétrer l'univers singulier de ce metteur en scène obstiné. Car le sentiment amoureux, depuis Laissons Lucie faire son premier film, traverse sa filmographie jusqu'au catalogue que constitue L'art d'aimer. Convoquant acteurs et actrices souvent croisés au gré de ses films précédents, Mouret y signe une comédie poétique et légère autour d'un sentiment jamais manipulé. L'une peine à avouer ses sentiments, tandis qu'un autre hésite à se lancer, certains revendiquent une liberté dont ils ne veulent pas forcément... Avec un large panel de comédiens, de scènes et de situations, Mouret joue à la fois de l'humour, de la tendresse, du vertige ou du doute pour donner corps à un étonnant patchwork émotionnel parfois bancal, parfois très réussi mais dans l'ensemble plutôt plaisant. Abandonnant l'idée d'un récit structuré, le film alterne intelligemment les scènes variées dont les protagonistes s'entrecroisent parfois. Toujours près de ses personnages, le cinéaste saisit leurs élans ou leurs hésitations avec une égale acuité. Sans tomber dans le catalogue pénible ou le rendez-vous choral convenu, le réalisateur compose une fragile mosaïque du sentiment qui doit autant à son casting qu'à une écriture futée.

Publié le 22/11/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma