Bernard Lubat est une figure qu’il n’est plus nécessaire de présenter dans nos contrées girondines. Hyper-actif, ce véritable homme-orchestre a la bougeotte et se produit sur toutes les scènes qui s’offrent à lui, ici et ailleurs, et en a même crée une à Uzeste, dont le festival est réputé depuis maintenant plus de 30 ans. Multi-instrumentiste jazz, adepte de la transfrontalité des arts, il est tantôt musicien, tantôt chanteur, toujours un peu clown et un peu acteur. Avec sa compagnie éponyme, il détourne et retourne les codes avec un mot d’ordre jamais renié, la spontanéité. C’est peu dire que l’improvisation est son rayon. Et que sa démarche colle avec celle clamée comme étendard par le festival Novart. La devise de l’édition 2013 «  Les rencontres improbables », ne pouvait que séduire cet éternel ennemi des normes. C’est donc sur un plateau que l’équipe de Novart lui a offert celui de l’Auditorium de Bordeaux, qu’il investira avec ses Etats généreux de l’improvisation. Un spectacle issu d’une réflexion riche et profonde sur la notion d’improvisation car, comme il le dit lui-même « Improviser c’est prendre la responsabilité de sa liberté de son autonomie, c’est sortir de l’opinion courante, c’est courir le risque de se singulariser. En somme ce n’est pas prudent. (…) improviser c’est aller voir là-bas si j’y suis. » Reste à aller voir s’il y est…