SORTIR Lyon Rhône-Alpes : Pouvez-vous nous présenter cette 17e édition du Festival international de la Magie de l'Eau d'Olle ? 
 
Luc Parson : Cette année, les mairies voulaient plus de diversité dans les numéros. Nous avons donc choisi ce thème de "Rire et magie", qui permet de mêler la magie au burlesque, avec par exemple en gala d'ouverture, Elastic, un artiste belge hilarant !
Il y aura aussi Christian Gabriel, le ventriloque qui s'est fait connaîte au Plus Grand Cabaret du monde avec sa marionnette Freddy, Jean Merlin, qui a été l'un des précurseurs de la sculpture sur ballons, David Coven, mon filleul, dans un numéro de grande illusion... sans oublier bien sûr le concours des Etoiles de la magie, qui permet de révéler les nouveaux talents, des ateliers d'initiation pour les enfants et la Grande Aventure magique.
 
SORTIR : Cette année, outre les nombreux numéros prévus, un concours de close-up sera organisé dans certains restaurants des villes organisatrices. Pouvez-vous nous parler de cette discipline spécifique de la magie ?
 
LP : Le close-up, ou "magie de table", permet aux magiciens de réaliser leurs numéros au plus près du public, sous ses yeux. Quatre magiciens iront donc de table en table pour réaliser leurs tours. Le public devra noter leurs prestations et le palmarès sera proclamé le 14 août au gala de clôture.
 
SORTIR : Le public tient donc un rôle spécial dans ce genre de numéro...
 
LP : En effet. Tout d'abord, il faut s'adapter à son public. Par exemple, si je fais un spectacle devant des bijoutiers, ils verront probablement disparaître bagues et montres, devant des fleuristes ce sera des apparitions de fleurs... et puis les gens aiment essayer de comprendre le "truc", cela permet de dialoguer avec le public et de créer du lien entre des gens qui ne se connaissaient peut-être pas au début de la soirée, mais qui vont tenter ensemble de percer le mystère. Même si, comme le disait Einstein, "l'imagination est plus importante que le savoir"...
 
SORTIR : Pouvez-vous nous raconter une anedocte, un numéro qui ne se serait passé comme prévu ?
 
LP : L'autre jour, je venais de faire un numéro à la table d'une dame qui m'a ensuite suivi à travers tout le restaurant, car elle croyait que je voulais réellement me faire passer pour un magicien. Elle était folle de rage et tentait d'expliquer aux autres personnes présentes qu'il y avait sûrement un truc. Et bien sûr qu'il y avait un truc ! La magie, c'est du travail !
Dans un autre style, je fais également beaucoup de spectacles au Cameroun : parfois, les relations y ont été un peu tendues, en raison des restes de croyance en la sorcellerie traditionnelle... Au départ, certains me prenaient vraiment pour un sorcier ! Mais le malentendu s'est dissipé et d'ailleurs, une école de magie va ouvrir à Yaoundé l'an prochain.
Je fais aussi beaucoup de spectacles là-bas dans un but humanitaire : je m'occupe notamment d'une association aidant les enfants malentendants, en participant à la collecte et à l'envoi de prothèses auditives.
 
SORTIR : Pour finir, et en avant-première, avez-vous une idée du thème du festival 2010 ?
 
LP : Oui : ce sera la magie fait son cirque !