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cinéma

Micmacs à tire-larigot

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Bazil n'a pas de chance : après avoir perdu son père, il reçoit par le plus complet des hasards, une balle en pleine tête à l'issue d'un règlement de compte. Alors que sa vie s'émiette, il rencontre Placard, drôle d'énergumène qui l'invite à rejoindre sa petite communauté. Aux côtés de Fracasse, Petit Pierre, Remington, Tambouille ou Calculette, Bazil se prend alors à rêver à un moyen de se venger des marchands d'armes qui ont détruit sa vie.

Ca vous paraît un peu simpliste ? Et pour cause, le nouveau film de Jean-Pierre Jeunet ne va, en effet, pas chercher bien loin un prétexte à provoquer un basculement, voulu poétique, original et attachant, dans une forme moderne de la lutte des classes. Autour d'une galerie de personnages certes singuliers mais pas longtemps attachants, Jeunet tente ici de compiler les recettes qui ont fait le succès de son cinéma : au traitement des couleurs, initié dans Delicatessen il adjoint l'inventivité baroque de La cité des enfants perdus avant de tenter d'y greffer un soupçon de décalage poétique et de romance siphonné du Fabuleux destin d'Amélie Poulain. En vain. À vouloir jouer sur plusieurs fronts, Jeunet ne parvient qu'à donner un ton plus brouillon et grotesque qu'attachant à ses personnages et à son film. Si le casting laisse rêveur, force est de reconnaître que les acteurs sombrent trop vite dans une interprétation grossière et caricaturale (André Dussollier et Dany Boon notamment), à l'exception d'un Omar Sy magnifique en défenseur acharné des bons mots et expressions de la langue française. Un raté d'autant plus dommage qu'il y avait pourtant matière à une jolie comédie poétique malheureusement éclipsée par la disparité des pistes explorées et une réalisation bien moins inventive que ce que le cinéaste a pu montrer par le passé. Passez votre chemin.

Publié le 27/10/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma