1c7cada027990f7d425f6b380de34643a3277b77
1a60f88dbab6be9962e2170e2eda1de4283ec0cc
Aaf57753044edffe29d5245028f3a84565bf21ba
980de4f8808abdd9d23b81118bc92ee92d6ec8aa
Fermer
loisirs

Secrets de gargouilles

254f77015911a17c5b3515f1cf24ddf9ae09396d

Nicolas Le Breton est un homme très occupé en ce moment. Une nouvelle visite avec l’Office de tourisme, un roman à défendre, les quelques semaines qui viennent de s’écouler ont été chargées pour le bonhomme : « Mais tout cela, c’est l’aboutissement d’un travail réalisé depuis plusieurs années », souffle-t-il, attablé devant un café de la place Bellecour.


Nicolas Le Breton est avant tout guide de l’Office de tourisme lyonnais. Depuis neuf ans. Mais aussi à ses heures, écrivain. En passionné d’histoire, il s’est décidé à écrire un roman historique au coeur du Moyen-Âge lyonnais, Le maître des gargouilles, publié depuis début mars aux éditions Moutons Électriques (voir chronique ci-contre). 
« C’est le plus près historiquement possible de ce qu’il s’est passé, affirme Nicolas Le Breton. Les lieux évoqués existaient (porte Froc) ou existent encore (cathédrale Saint-Jean). Les personnages ont eux aussi existé, en tout cas ceux qui ont une fonction comme les chanoines par exemple. D’autres sont par contre inventés : le nain, Guillaume Baltard et le sculpteur Jérôme notamment. Un personnage qui m’a été inspiré par le sculpteur anonyme qui a fait les galeries hautes. » Et d’autres sculpteurs qui travaillaient, eux, sur les gargouilles...

À LA DÉCOUVERTE DE SAINT-NIZIER, SAINT-GEORGES ET SAINT-JEAN
Car ce sont bien les gargouilles qui font le lien entre les deux activités de Nicolas Le Breton. En même temps qu’il écrivait son roman, le guide travaillait sur une nouvelle visite avec l’Office de tourisme : consacrée aux gargouilles bien évidemment. « Elle a lieu le samedi après-midi. On part à la découverte des gargouilles et des monstres cachés. » Entre les églises Saint-Nizier, Saint-Georges et bien sûr la cathédrale Saint-Jean, à l’aide de petites jumelles pour bien saisir toutes les subtilités.
Cette nouvelle manière de découvrir Lyon a déjà séduit les participants aux premières éditions. Des locaux et des touristes. « Il faut dire que les gargouilles font appel à la culture populaire, explique Nicolas Le Breton. Les monstres sont des choses universelles que l’on connaît. » La légende des gargouilles peut-être moins : « Il y avait en fait un dragon qui crachait de l’eau sur Rouen ce qui provoquait des inondations. Un prêtre romain est venu dans la ville et a promis aux habitants de se débarrasser de la créature s’ils se convertissaient. Les Rouennais ont accepté et la créature a été brûlée. Mais du fait de son extrême résistance (elle crachait aussi du feu), sa gorge, son cou et sa tête n’avaient pas bougé. » Pour la réalité historique, on vous laisse faire la visite !

 

 

CHRONIQUE


Concilier faits historiques et romance n’est pas chose aisée. Nicolas Le Breton ne s’est pas fourvoyé.
Alors que la capitale des Gaules est sous le joug d’une lutte d’influences entre Philippe Le Bel, roi de France, et Amédée, comte de Savoie, en ce début de XIVe siècle, une série de morts inexpliquées intervient dans la vie de la cité. Pas grand monde ne s’y intéresse, si ce n’est quelques hommes, dont Guillaume-Bâtard, Anselmus, le nain, et Barthélémy Chevrier, l’officier français.
Tel est le début de l’intrigue du roman de Nicolas Le Breton, Le maître des gargouilles. Un ouvrage court (une centaine de pages) mais bien mené, qui ne laisse pas de répit au lecteur. Si ce dernier est en plus lyonnais et passionné d’histoire, il y trouvera encore plus de plaisir en se surprenant à visualiser les différentes parties de la ville, des rues du Vieux-Lyon à la cathédrale Saint-Jean. L’art d’allier romance et réalité historique.

 

 

 

Les prochaines visites auront lieu les 10 et 24 mai à 15h. Départ de l’Office de tourisme, place Bellecour, Lyon 2. Tarif : 9/5 euros. Tél.04.72.77.69.69.Le maître des gargouilles, Nicolas Le Breton. Editions Les Moutons Électriques. 13 euros.

Publié le 06/05/2008 Auteur : Nicolas Montard


Mots clés : loisirs