E. T. A. HOFFMANN

Musique et enthousiasme chez Hoffmann. On connaît surtout Hoffmann en tant qu’auteur de contes fantastiques, dont le terrible Homme au sable.

On connaît moins le compositeur romantique de grand talent qui nous laissa quatre opéras dont Ondine (d’après La Motte-Fouqué), mais aussi une abondante musique instrumentale, des sonates, rondos, ou le trio pour piano en mi mineur, ainsi qu’une symphonie, des messes pour chœur, orgue et orchestre, etc… Il fut aussi un critique musical plein d’audace et de finesse qui défendit précocement le génie de Beethoven en en démontrant la rigueur. Pierre Péju évoquera le rapport à la musique, vital et enthousiaste, de cet homme qui avait ajouté à ses deux prénoms celui d’Amadeus, en hommage à Mozart. Condamné par la cruauté du sort à délaisser la musique, Hoffmann en vint à écrire, pour survivre, des récits inoubliables dont les personnages, musiciens, artistes, chanteurs, sont autant de doubles, et où ses conceptions musicales sont des éléments de l’intrigue.