Kaldûn, requiem ou le pays invisible

Une création riche et colorée comme une ode à la réconciliation.
Kaldûn, c’est la Nouvelle-Calédonie pour les Algériens déportés en 1871. Requiem, c’est une prière, un chant pour les morts dans la liturgie catholique. Le pays invisible, c’est la représentation de la mort, dans le discours cérémonial kanak. Kaldûn, requiem ou le pays invisible célèbre la mémoire des vaincus, des exilés de trois révoltes par un concert théâtralisé, dont le récit est porté par deux comédiens, Johanna Nizard et Abdelwaheb Sefsaf. La composition métissée puise son inspiration dans les musiques traditionnelles kanak, dans le Kaneka, dans les rythmes berbères, dans les chants révolutionnaires du XIXe siècle à Paris…
Pour incarner et porter ce chant poignant, Aligator, groupe de musique actuelle électro ethnique créé par Georges Baux et Abdelwaheb Sefsaf, s’unit à Canticum Novum dirigé par Emmanuel Bardon. Fidèle à son essence, l’ensemble de musique ancienne et de musique du monde allie la musique d’Europe occidentale et le répertoire du bassin méditerranéen pour nous faire voyager au-delà des mers. Les pièces instrumentales et vocales sont également l’occasion de découvrir la vièle, le nickelharpa, le fidula ou encore le kanun !
Publié le 08/02/2023