Ma mère m'a fait les poussières
La vie jusqu’au bout, ce lien entre les êtres qui ne peut se rompre même s’il vient ici à échapper de plus en plus. Adapté du roman Psaumes Balbutiés de l’écrivain flamand Erwin Mortier, le texte est d’une poignante beauté. Rédigé sous la forme de fragments, de psaumes qui de manière simple forment une mélodie. Celle du bonheur recherché entre un fils et sa mère.
Philippe Awat, comédien et metteur en scène, est ce messager-là, engageant sur le plateau son expérience personnelle face à cette maladie et alliant, dans une poignante mise en abîme, son cheminement à celui de l’auteur. Il y a des moments de stupeur qui claquent comme des éclairs de lucidité ou d’extinction, mais il y a aussi des moments drôles où le fils, mais aussi la mère, l’infirmière, la sœur, l’amie partagent ces trébuchements, ces chutes douloureuses et ces moments cocasses où personne n’est étranger à la douleur mais où tous l’acceptent en décidant de vivre au-dessus. Rire encore.
Publié le 30/01/2019