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théâtre

Meute

Meute (2018)
Résidence de création. Après dix ans de détention, le encore jeune Damien Lefèvre remet les pieds, le temps d’un été, dans la ville qui n’a rien oublié : ni de sa fuite, ni de ses victimes. Se pose alors la question de la réhabilitation et de la soif de vengeance.

Pour une nuit, une bande s’organise et frappe sa ville d’un coup que personne n’a vu venir. L’onde de choc a retenti. Puis la neige, inexplicablement, s’est invitée en masse. S’élèvent alors les voix de six individus qui chutent et celles qui doivent y réagir, au risque de basculer elles aussi. Meute se veut fresque à l’échelle d’une ville. Au moment du procès, à chacun qui prendra la parole, il revient d’affronter le froid pour autopsier un monstre à plusieurs têtes qui a succombé au désir de catastrophe. De la figure de l’antihéros, il nous faut désormais nous inquiéter de celle de l’homme ordinaire qui s’érige lui-même en héros : garant d’une justice qui répond à sa propre vision du monde, d’une riposte aussi intime qu’elle se fait l’écho d’un dysfonctionnement social. Et si une violence ciblée découlait d’une violence légitimée parce qu’inhérente aux règles de notre époque ? Et qu’advient-il de l’arbitre lorsque celui-ci ne croit plus à l’équité ? Quand une plaque se désolidarise de la neige, elle déboule à toute allure et entraîne avec elle des rois autoproclamés qu’on a dépourvus de pouvoir et à qui on a laissé pour seul choix le dynamitage ou le bâton à même la bouche. P. G. / J. G.

Publié le 06/12/2018


Mots clés : creation