Poussin et l'amour
Ce dernier s’est fait remarquer par l’hédonisme titianesque de ses premiers tableaux romains, où les modalités de la domination de l’Amour sur les hommes comme sur les dieux sont déclinées et mises en scène à travers les mythes de l’antiquité gréco-romaine. L’Amour a constitué un sujet et une inspiration constante pour l’artiste, jusqu’aux derniers chefs-d’œuvre, méditations picturales sur les ressorts de la puissance inflexible de l’Amour, aussi bien créatrice que destructrice. Bien loin de l’image austère du peintre-philosophe, qui s’est imposée pour le grand public, il faut aujourd’hui montrer un Poussin sensuel, voire érotique, mais aussi peintre-poète proposant une méditation profonde sur la puissance universelle et tragique de l’amour.
En organisant une exposition consacrée à « Poussin et l’amour », le musée des Beaux-Arts de Lyon entend mettre à l’honneur l’acquisition de La Mort de Chioné de Nicolas Poussin réalisée en 2016, comme il le fit en 2008 en organisant une exposition faisant écho à l’acquisition, en 2007, de La Fuite en Égypte du même artiste. Le peintre
séjourna à de nombreuses reprises à Lyon et il fut lié à la ville par un important réseau de relations amicales et commerciales qu’il y développa. C'est ainsi que La Mort de Chioné a été peinte pour le soyeux lyonnais Silvio I Reynon lors d'un séjour à Lyon de Poussin, vers 1622.
Publié le 23/11/2022