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théâtre

Rumble Je ne connais pas Wounded Knee bien qu’il me hante

Rumble Je ne connais pas Wounded Knee bien qu’il me hante (2020)
« Rumble », en anglais, c’est le grondement, la bagarre. Ce qu’attaquent ici avec panache les dix jeunes interprètes, ce sont nos imaginaires colonisés par des formes prédatrices bien huilées ; formes qui savent si bien nous extirper par la force rires et larmes.

Dans la réalité, Wounded Knee est un hameau, aux États-Unis d’Amérique. De lieu de massacre à la fin du XIXe siècle, il est transformé par les sioux Oglalas en état indépendant, en 1973, pendant 71 jours. Avant que le pouvoir central américain ne reprenne les rênes. Sur scène, les dix interprètes de Rumble ne veulent surtout pas témoigner à la place des témoins. Leur constat ? Ce qui nous relie à cet ailleurs lointain est une image stéréotypée, héritière de la colonisation. Pour éviter toute tentation réaliste, la fiction et le langage de la comédie musicale sont adoptés. Le casting est idéal : certains sont en plus formés au cabaret, à l’opérette ou au music-hall façon Broadway. Mais ici, les chansons se méfient des mots, qui servent trop souvent de véhicules aux clichés. Et les codes du show sont revus, comme minés de l’intérieur par ses meilleurs représentants et représentantes.

 

Avec Alejandro Alonso Bazus, Bili Bellegarde, Quentin Gibelin, Myrtille Borel, Claudine Sarzier, Charlène Girin, Colin Melquiond, Florent Barret-Boisbertrand, Guillaume Martinet, Kevin Blanchard

Publié le 09/12/2020


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