Shani Diluka

La musique devient en ses propres termes : « communication des âmes. » Mon piano se dépose ainsi sous sa main, « à la recherche de ce temps perdu ». Hahn, son confident, son amour pour Fauré, sa passion pour Debussy, sa fascination pour Wagner et bien d’autres ponctueront cette promenade sous les aubépines. De loin ou de près, tous apparaissent dans ce chef-d’œuvre devenu temple. Nous entrons ainsi dans l’âge d’or de la musique française. Debussy, Massenet, Franck, ou Fauré dont « Le Secret » sera la seule mélodie citée dans « La recherche du temps perdu ». Enfin, n’oublions pas la fascination de Proust pour Wagner, cette idée du Leitmotiv chère à sa pensée, et cette curiosité sans fin pour de nouveaux langages. Proust semble avoir tout compris à ces partitions qui se dessinent entre les rouages de la société, et en tire une incroyable satiété de la vérité. En effet, Proust aurait voulu au départ appeler son œuvre monumentale : « À la recherche de la Vérité »… Survivance immanente. La musique en est le moyen ultime, dixit Proust.
Shani Diluka
Publié le 09/02/2023