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théâtre

Un poyo rojo

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Un poyo rojo (2022)
Deux hommes se retrouvent dans un vestiaire de salle de sport. Ils paradent et s’affrontent comme sur un ring, usant de vigueur et de sensualité, d’humour fantasque et de mimiques tordantes. Au terme d’une heure intensive de performances multiples, tout sportif pourrait être rincé… les acteurs, eux, courent toujours !

Dans le vestiaire d’une salle de sport, deux hommes beaux, musclés et transpirants dans leur jogging. Le plateau sent la testostérone mais avec ce qu’il faut de gayfriendly dans l’air. Ils se toisent, se cherchent. Chacun essaye d’impressionner l’autre avec des pas de danse comme deux coqs avant le combat. Commence alors une étrange et puissante bataille, tantôt étreinte, tantôt lutte. Les deux hommes se battent et s’ébattent à perdre haleine. Leur pas de deux vire au match de catch. Hilarante, virtuose, cette rencontre entre deux corps se passe de mots et nous raconte la peur, la rivalité, la jalousie, le désir et fait valdinguer, au passage, les clichés phallocrates. De la charge d'intimidation à la parade amoureuse en passant par la soumission du vaincu, la technique d'approche et les décharges libidinales, toutes les étapes de cette anthologie du désir sont délivrées avec un humour truculent. La chorégraphie écrite au millimètre se partage la partition avec des séquences improvisées. Ces deux coquelets aux mollets nerveux et au cœur tendre mettent du corps à l’ouvrage pour interroger la nature primitive de nos désirs. Du spectacle bien vivant.

Publié le 26/04/2022