Art is chaud !

Voici une manifestation dont le but est de mettre en lumière "l’art libre", une notion que les organisateurs d'ArtIsChaud définissent non pas comme une culture sauvage, mais cultivée sur les valeurs de "partage" et "d'accès" plus facile aux oeuvres. En tant que média collaboratif aux possibilités techniques chaque jour plus bluffantes, internet est devenu le terroir de base de toutes les formes artistiques. C'est donc par essence que ce festival est pluridisciplinaire, mêlant cinéma, théâtre, danse et concerts.

Distraction et réflexion sont inter-connectées

Et comme il y a foisonnement de nouvelles pratiques, il y a forcément aussi de nouvelles questions qui se posent : la moindre d'entre elles n'étant pas la rémunération des artistes, qu'illustrent les âpres débats autour de la loi HADOPI (acronyme pour la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet). A côté des festivités, des conférences et tables rondes tenteront donc de réfléchir sur ces enjeux du numérique. Lesquels peuvent se révéler d'autant plus fertiles que quelques jours avant, les 11e Journées Du Logiciel Libre auront déjà affûté les cerveaux au campus de la Doua, les 15,16 et 17 octobre.

Si les initiateurs de ce festival semblent avoir une vision plus "militante" que les défenseurs d'HADOPI, ils veulent avant-tout rappeler à quel point la révolution numérique est une chance pour les artistes comme pour le public. Alors pour inviter chacun à participer à cette "culture par tous", ils nous ont concocté un menu très complet.

Pour commencer en prenant du recul, Artischaud s'ouvre le 18 octobre non pas sur un petit écran d'ordinateur, mais sur grand écran, avec une soirée combinant courts-métrages aux thèmes variés (dont un en ciné-concert "à l'ancienne") et un long-métrage récompensé au Festival du film Grolandais 2008 (Prix Mickael Kael), c'est dire ! Le tout se déroulant à L’Atelier des Canulars (91 rue Montesquieu, 7e - métro B ou D Saxe Gambetta) : ce festival permet même de découvrir de nouveaux lieux de Lyon !En l'occurrence, il s'agit d'un lieu "d’expérimentations politiques et culturelles avec des pratiques autogestionnaires et géré par diverses personnes du milieu squat et libertaire."

S'ensuivront un spectacle de danse au Périscope (Lyon 2e), des ateliers numériques à la Friche RVI (3e), des ateliers adaptés au jeune public à la Maison pour tous des Rancy (3e), du théâtre à la salle Léo Ferré (5e), un concert world au campus Lyon 2 de Bron, un concert folk-rock à la Salle des Rancy, une soirée électro-Vj dans un "lieu communiqué au dernier moment", des conférences à la MJC Monplaisir (8e) et pour finir un grand concert world au Sixième Continent (7e).