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cinéma

Bande de filles

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En pleine adolescence, Marieme est enfermée dans sa vie. Plus grande des trois filles de la maison, elle doit subir les brimades de son grand-frère et aider sa mère qui enchaîne les boulots pour faire vivre sa famille. Au lycée, on l'oriente dans une voie qui ne lui plait guère et dans le quartier, les petits caïds font la loi. Quand elle rencontre Lady et ses copines, tout change. Libre, frondeuses et battantes, elle croquent la vie en se moquant de tout. A leurs côtés, Marieme se fait appeler Vic et se prend à rêver d'une autre vie.

En quelques films, Céline Sciamma s'est imposée comme une cinéaste exigeante. Dans Bande de filles, moins qu'une bande, c'est le portrait de Marieme, aux prises avec un microcosme très dur, que dessine la réalisatrice. Dès les premières images, c'est la solitude du personnage qui frappe. Autour des immeubles, en milieu scolaire ou à la maison, Marieme n'a pas d 'échappatoire et saisit la chance que lui offre Lady sans même y réfléchir. Laissant de côté l'approche sociologique et documentaire, c'est autour de son héroïne que Sciamma construit son film, par ses yeux qu'elle dépeint le monde. Ni exagérément analytique, ni trop passionné et émotionnel, son portrait touche autant par sa justesse que par sa force. Karidja Touré, jeune interprète de Marieme donne joliment vie au personnage dans une évidente osmose avec sa cinéaste, complétant un film aussi maîtrisé que les œuvres précédentes de Céline Sciamma.

Publié le 22/10/2014 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma