Blanc, blanc !

Déjà, après Dans la forêt, l'idée consiste à repartir sur une thématique plutôt large, histoire de « faire ressortir un ensemble d'oeuvres très différentes ». Et le blanc, « c'est une couleur qui traverse toute l'Histoire du XXème siècle, l'histoire de la modernité » : l'architecture du Corbusier, le suprématisme chez Malevitch, le premier monochrome, « épuration maximale des signes de communication visuelle » ; c'est aussi une valeur symbolique riche, « le début et la fin de la vie », le chaos, « quelque chose de clinique », la zénitude... autant de "blancheurs" représentées au fil d'une vingtaine d'oeuvres issus de la collection du Frac.

L'exploration débute donc par une réinterprétation (par Karina Bisch), entre sculpture et design, de la célèbre théière de Malevitch, avant de « prendre différents chemins » : les aspirateurs américains de Jeff Koons, « héros contemporains des espaces aseptisés », les photos et tableaux de Roman Opalka, « un travail lié à la disparition », le cadre de Stéphane Dafflon, pour bien montrer que « le blanc n'est jamais complètement blanc, c'est le détail qui fait que... » Et à ceux qui n'y verraient pas d'intérêt, sachez que « le blanc n'est qu'un point de départ : c'est une page blanche qui se remplit ».