« Tracer les contours d'une culture en marge, mouvante, qui s'articule autour des questions de sexe, genres et identités »... Voilà pour le pitch du festival, programmé par l'asso éponyme. Sa façon d'être à lui ? « S'éloigner d'une conception univoque de l'identité », vue comme action collective, source « d'émancipation, de revendication », et non de division. Concrètement des « idées à contre-courant et décomplexées » exprimées-là à travers le cinéma, « reflet des tensions qui animent cette identité ».

C'EST LA 11ÈME ÉDITION
Au programme une sélection de 40 films en tous genres et de tous horizons, courts et longs métrages, documentaires, essais, fictions... Lianna, ou lorsqu'une mère de famille tombe amoureuse de sa prof du soir, La rumeur, l'histoire de deux directrices de pensionnat accusées (par une élève) d'entretenir une liaison, Nuit d'ivresse printanière (en ouverture), « ballet amoureux bouleversant » entre deux hommes et une femme dans la Chine d'aujourd'hui. Du très chaud (et créatif) avec un programme XX aux accents féministes, entre Too Much Party, retraçant le parcours de sept jeunes artistes performeuses pendant le Queer X Show 2009, ou une compilation courte de pornos réalisés par des femmes...
Rendez-vous phares également cette année un hommage à Claire Roussopoulos, pionnière de la vidéomilitante et témoin privilégié des luttes (homos, féministes, ouvrières...) des 40 dernières années, et un invité d'honneur, le réalisateur portugais Joao Pedro Rodrigues, qui présentera notamment en avant-première Mourir comme un homme, « magnifique mélodrame transgenre ». De tout pour faire un monde...