Le Printemps des poètes, c’est du 3 au 16 mars à Lyon et dans toute la région. De nombreuses manifestations sont organisées dans ce cadre, comme La Poésie/Nuit. Ce festival, créé il y a cinq ans, donne la part belle à la poésie contemporaine.


C’était il y a cinq ans et à l’origine une commande de la Ville de Lyon dans le cadre du fameux Printemps des poètes. « On trouvait qu’il était pertinent de bâtir un événement autour de la poésie contemporaine, se souvient Éric Vautrin, créateur du Festival La Poésie/Nuit. D’autant qu’à l’époque, il n’existait pas beaucoup de festivals de ce type. »
Depuis, la poésie contemporaine se multiplie un peu partout dans l’Hexagone. Et Lyon continue bien sûr d’organiser son festival chaque année. « Grâce au public qui a accroché à ces moments conviviaux », continue le directeur artistique. D’ailleurs, pour cette cinquième édition, du 4 au 15 mars dans divers lieux lyonnais (Théâtre des Ateliers, Grrnd Zero Gerland, Comœdia, etc.), La Poésie/Nuit durera une dizaine de jours au lieu d’une semaine.

« UN PLOMBIER DE LA LANGUE »


Mais qu’est-ce que la poésie contemporaine d’ailleurs ? Eric Vautrin date le début de cette forme aux années 90 : « Avec le poète contemporain, la poésie n’est pas forcément du rêve. Au contraire, on le comparerait plutôt à un plombier de langue. C’est-à-dire que l’objectif de ce poète contemporain est de jouer avec la langue. Une poésie contemporaine, on la lit toujours deux fois. La première fois, on est pris par la vitesse du texte. La seconde, on essaie de comprendre comment il est construit. »
Des poésies à découvrir en compagnie d’une quarantaine d’artistes aussi divers que Davoglio, Genod, Gleize, Coché, Quintane, dans le cadre d’un festival qui se veut ouvert sur les écritures d’ailleurs comme celles du Québec cette année. Pour un public varié, « qui vient des univers du théâtre, de la littérature ou des arts plastiques, mais aussi plus familial, confirme Eric Vautrin. Ce sont des performances avec des formes assez courtes (15-20 minutes), souvent une personne seule en scène. Il y a un intérêt pour cette forme légère. J’ai le souvenir de soirées où la salle était bondée, mais respectait un silence de plomb pendant l’écoute... »