L’histoire ? Nous sommes en 1938 dans le salon d’Hannah. Hannah et ses sœurs  regardent dans l’appartement d’en face, de l’autre côté de la rue. Cinq femmes et deux hommes nous entraînent dans un monde clos, ouaté, chuchoté. Une mise en scène sobre, retenue, où même la respiration des corps prend sa signification.  À cet instant-là, qui pourrait imaginer ce qui se prépare ? Dialogue et correspondance entre l’image et le corps, balancement entre la fébrilité de l’instant et le désir de plénitude. « J’ai toujours voulu parler de ça, de la mémoire, du bonheur bien sûr, mais aussi des traces laissées par la folie meurtrière », souligne Marie Zighéra. Une chorégraphie grave qui subjugue.