Le créateur met en avant sa relation privilégiée avec le corps pour appuyer son propos. Le public peut alors en apprécier tous les états. Au commencement, le nu est proposé sur un grand format en noir et blanc dans lequel la posture d'un homme semble évoquer celui d'Adam. Dans la même lignée, il nous plonge dans l'univers d'une femme en position fœtale dans une vasque, une mise en scène à travers laquelle le public peut s'identifier. Au fil de la déambulation, le spectateur découvre des univers qui mêlent le minéral et le végétal à travers des travaux en aquarelle. S'offre aussi à lui une œuvre circulaire qui domine le sol, les ronds, les spirales et les cercles symbolisent la hantise du temps qui passe. Ceux-là suggèrent aussi pour l'auteur l'idée selon laquelle le cycle de la vie mène toujours à l'issue fatale qu'est la mort. C'est ce qui va expliquer par la suite le jeu d'ombre et de lumière sous ses traits au fusain et à l'encre de Chine. De cette façon, il arrive à définir la déchéance à la fois morale et physique de l'homme dans un environnement où cohabitent mysticisme, nature et questionnement de soi.