Victime, comme d'autres structures régionales, d'une baisse inattendue des subventions de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, le festival s'est vu contraint d'annuler le spectacle de Rémi Héritier prévu le 13 juin avant d'apprendre que la blessure dun interprète (canin) du spectacle Bleib de Michel Schweizer empêcherait ce spectacle d'avoir lieu. Qu'à cela ne tienne, pour François Frimat, directeur du festival le moral reste bon (« nous sommes très bien soutenus par la ville de Lille qui suit notre travail de près ») et l'envie de proposer au public une découverte des chorégraphes contemporains émergents et de leurs univers, intacte. Entre la maison Folie de Wazemmes et le Garage à Roubaix, le festival 2008 déroulera donc une programmation toujours construite entre émergence, confiance et exigence. Des qualités que Maria-Carmela Mini, directrice artistique du festival (désormais à plein temps) recherche tout au long de l'année à travers les scènes d'Europe et au-delà.
Les autres chemins
« On poursuit notre exploration de notre thématique habituelle, détaille François Frimat, en nous intéressant à la question des identités et à la place de l'art contemporain dans le monde, ce qui résonne particulièrement avec le contexte politique particulier du moment ». Et de constater un « retour en force du spectaculaire, d'une certaine saturation d'images et d'une mise en scène de l'information » avant de préciser que le festival préfère « s'intéresser aux nouvelles technologies et à la façon dont elles modifient le travail des chorégraphes contemporains ». Un questionnement qui, comme d'autres, habitera les artistes de la programmation 2008 entre chorégraphes confirmés et jeunes talents, le tout accompagné des explications de texte du festival (via notamment les Instants critiques) et surtout un grand esprit d'ouverture... qui pourrait faire des petits.
Publié le 10/06/2008