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jeunesse

Brundibár

Brundibár (2024)
Cet opéra s’adresse à ceux qui croient à la liberté et à la fraternité. Les héros, faibles et vulnérables, l’emportent par la solidarité et la ruse sur ceux qui ont un pouvoir de vie et de mort.

En chantant dans la rue, Aninka et Pepícek tentent de gagner de quoi acheter du lait pour leur mère malade. Mais le tyrannique Brundibár étouffe leurs chants avec son orgue de barbarie. Avec l’aide des enfants des rues, d’un oiseau vif, d’un chat gourmand et d’un chien savant, les deux héros vont chercher à s'en débarrasser…
Brundibár est créé en 1942 au camp de Terezín où le compositeur Hans Krása est interné. À Terezín, nombre d’artistes furent déportés. C’était le camp que les nazis faisaient visiter pour démontrer leur prétendue humanité.
Créé dans le contexte du nazisme encore victorieux, Brundibár est une fable portée par des mélodies simples, de poignants chœurs d’enfants et une orchestration originale – on pense à Kurt Weill et aux opéras de Britten – mêlant les ressources musicales alors disponibles dans le camp.
Dans sa mise en scène, Jeanne Candel établit avec délicatesse une tension entre le contexte historique et la naïveté optimiste du conte. Pour elle, l’œuvre est « une expérience de la liberté et de la résistance ». Deux enfants livrés à eux-mêmes, tels Hänsel et Gretel, doivent affronter le pire. Des animaux libres et audacieux, tels les Musiciens de Brême, les aident à résister.
Résister, quelle qu’en soit l’issue. Krása mourut à Auschwitz en 1944. Son œuvre, elle, est toujours là.

Publié le 05/04/2024


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