théâtre
Fin de partie
Pièce de Samuel Beckett, par les élèves de l’Ecole municipale d’art dramatique. Une lumière triste, des murs gris. Hamm, cloué dans son fauteuil à roulettes, est aveugle et infirme. Il ne peut pas se lever. Clov, lui, ne peut pas s’asseoir : il va et vient sans cesse, au gré des caprices de Hamm. Hamm passe ses journées à tyranniser Clov.
Les deux héros répètent devant nous une journée habituelle. Ils dévident et étirent ensemble le temps qui les conduit vers une fin qui n’en finit pas, mais ils en jouent comme le feraient deux partenaires d’une ultime partie d’échecs. Dès la première réplique de la pièce, Beckett nous parle de la fin : «Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir». Dans ce lieu de fin du monde, Hamm régente tout, agressif et bougon : «Peut-il y avoir misère plus haute que la mienne ?» Pour tromper l’ennui de vivre, il pose toujours les mêmes questions, parce que «les vieilles questions, les vieilles réponses, y’a que ça !». Même s’il répète souvent que «ça avance !», et en fait «rien ne bouge».
Publié le 02/04/2019