1c7cada027990f7d425f6b380de34643a3277b77
1a60f88dbab6be9962e2170e2eda1de4283ec0cc
Aaf57753044edffe29d5245028f3a84565bf21ba
980de4f8808abdd9d23b81118bc92ee92d6ec8aa
Fermer
classique

Iveta Apkalna

Iveta Apkalna (2023)
Clair et Obscur : le titre de la pièce de Goubaïdoulina résume parfaitement l’esprit de ce programme proposé par la Lettone Iveta Apkalna, entre l’hypnotique paysage neigeux de Vasks et la tragique Passacaille de Chostakovitch.

Un programme qui marque son affinité avec la musique de notre temps, et où Bach, le père de tous les organistes, se pose en juge suprême.

Iveta Apkalna encadre son programme de deux piliers inébranlables : Hymnus, composé pour elle par son compatriote Pēteris Vasks, et la Passacaille et Fugue de Bach, l’un des plus grands monuments de la littérature pour orgue. Entre ces deux rocs, l’organiste lettone, titulaire de l’orgue de la Philharmonie de l’Elbe à Hambourg, nous fait passer par les états les plus extrêmes. Avec La Cité céleste, seconde des Visions de l’Apocalyse de Lionel Rogg, nous sommes éblouis de lumière, écrasés de majesté. Le postlude de la Messe glagolitique nous réveille ensuite, joyeux et vigoureux comme une volée de cloches, un demi-siècle avant les tintinnabuli d’Arvo Pärt. La Passacaille de Chostakovitch est une inexorable et bouleversante montée de tension ; le compositeur russe la reprendra sous forme orchestrale dans son opéra Lady Macbeth de Mtsensk, après la mort de Boris, quand toute parole est devenue impossible. Cette pièce cataclysmique laisse un paysage désolé : celui de Balta Ainava, hypnotique étendue de neige et de brouillard où Vasks se rapproche de Philip Glass ou d’Arvo Pärt. Magnifique plongée dans un répertoire d’orgue peu fréquenté, et pourtant débordant de couleurs, d’images et d’émotions..

Publié le 05/04/2023


Mots clés :