Le Rossignol et autres fables

A l'occasion des 50 ans de la mort de Stravinsky, son Rossignol, l'un de ses classiques, est repris à l'Opéra de Lyon. Une œuvre à part dans l'univers du compositeur, portée par une mise en scène – pour marionnettes – époustouflante.

L’histoire 
Un merveilleux rossignol est invité à chanter à la Cour de l'empereur de Chine. Mais celui-ci lui préfère bientôt un oiseau mécanique. Meurtri, le rossignol s'enfuit et l'empereur dépérit sans que rien ne le soulage. Le rossignol revient et sauve l'empereur. Il chante désormais chaque nuit jusqu'à l'Aurore.

Une œuvre duale
C'est en deux fois, entre la Russie et la Suisse, que Stravinsky a composé cette adaptation d'un conte d'Andersen sous l'influence de l'esthétique musicale russe. Une œuvre duale : calme et bucolique dans son entame, plus énergique ensuite, empreinte de rythmiques novatrices. C'est une mise en scène enchanteresse qu'en livre ici Robert Lepage. Le metteur en scène québécois a opté pour un spectacle de marionnettes aquatiques (au nombre de 75 !) inspirées des traditions asiatiques et manipulées par des chanteurs-marionnettistes. Un spectaculaire théâtre fluvial qui transforme la fosse d'orchestre en plan d'eau ! Cette courte féerie lyrique sera précédée d'une série de petites pièces : miniature (Trois pièces pour clarinette seule, Pribaoutki, Berceuses du chat, Deux poèmes de Constantin Balmont et Quatre chants paysans russes), orchestre de chambre (Ragtime) et "action chantée" (Renard), entre style populaire et rythmes jazz.