¡ QUE VIVA ORQUESTA !
Notre épopée musicale commence avec un des fleurons de la musique mexicaine, Huapango, puisant sa noblesse dans la musique traditionnelle huastèque, une œuvre qui représente si bien le pays qu’elle est souvent qualifiée de second hymne national. Un titre qui pourrait aussi être donné au Danzón n°2 d’Arturo Márquez, témoin de la culture de la région de Veracruz, tant il a contribué à faire connaître la musique mexicaine dans le monde entier. Cette valorisation de la culture locale semble d’ailleurs précieuse pour tous les compositeurs d’Amérique latine. Ainsi, Enrique Soro emprunte au folklore chilien pour extraire ses Tres Aires Chilenos. Il en est de même pour Alberto Ginastera qui trouvera dans la littérature gauchesque et dans les danses folkloriques argentines la matière pour construire son ballet Estancia. Un savoir-faire qu’il enseigne à son élève, Astor Piazzolla, qui, à son tour, distillera la culture populaire dans son tango. Ainsi, l’on comprend l’importance des musiques traditionnelles latines qui n’ont de cesse d’inspirer les compositeurs jusqu’en Europe, à l’image d’Emmanuel Chabrier qui, séduit par les sonorités hispaniques, compose une España aux accents ibériques. Un programme ensoleillé pour une soirée qui nous plongera dans les origines de la musique latine.
Publié le 13/12/2018