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classique

Schéhérazade et le Phénix

Schéhérazade et le Phénix (2023)
La violoncelliste Emmanuelle Bertrand, stéphanoise, est à l’honneur dans cette soirée musicale sur-mesure, construite à la hauteur de son talent. Elle démarre avec le Concerto pour violoncelle de Camille Saint-Saëns. Dans cette œuvre de 1872, le compositeur entend donner à cet instrument encore peu valorisé une place nouvelle dans le répertoire.

Le violoncelle d’Emmanuelle Bertrand dialogue ici avec l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire dirigé par Nicolas André. La soirée se poursuit avec Phénix, œuvre commandée par l’Opéra de Saint-Étienne au compositeur contemporain Benoît Menut, qui avait créé dans notre maison son premier opéra, Fando et Lis, en 2018. Benoît Menut a composé le concerto pour Emmanuelle Bertrand, avec laquelle il travaille depuis plusieurs années, comme contrepoint au premier concerto de Camille Saint-Saëns. C’est une œuvre dont la musique et la structure mêmes sont inspirées du poème Phénix, de Paul Éluard. Benoît Menut nous parle de son projet : « Mon concerto sera bien entendu hanté par la spiritualité questionnant la mort, non en tant que fin de la vie, mais en tant que nouvelle résonance du vivant, car j’aime à croire que, comme la vie, la vibration ne s’éteint jamais vraiment : elle change de plan, mute et reste vivace, même si nos maigres capacités de mortels la croient éteinte. Ce phénix n’est-il pas nous en la musique ? » Cette soirée d’exception s’achève avec Schéhérazade, une symphonie de Rimski-Korsakov créée en 1889 à Saint-Pétersbourg, dont Diaghilev tirera un ballet en 1910. Mais Rimski-Korsakov était clair : nul programme littéraire dans cette œuvre, d’essence purement musicale. Le violoniste solo de l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire, Mathieu Névéol, artisan luthier et artiste, brillera une fois encore dans l’interprétation de cette œuvre majeure de la musique russe.

Publié le 08/12/2023


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