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théâtre

Les Rétros : Originaux

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Tous les ans, c'est la même litanie : les fêtes de fin d'année, c'est le moment de jeter un oeil dans le rétro, se remmémorer les évènements marquants de l'année qui se termine... alors sans prétentions rasoir ni exhaustives, petite sélection perso de la cuvée 2009.

L'ouverture d'esprit : c'est là l'une des qualités numéro un de tout journaliste qui se respecte. Mais force est de constater que parfois, même en faisant preuve de l'ouverture la plus large possible, l'esprit créatif et artistique n'en demeure pas moins forcément évident à cerner. Imaginez-vous au milieu d'une salle de spectacles clairsemée, entouré d'un chorégraphe, d'un vidéaste, d'un compositeur, d'un autre chorégraphe... tous en résidence, à la recherche de leur « idiot propre » et profond. Tous doutent de votre propension à saisir la subtilité de la chose.
Ça part donc d'un voyage au Vietnam, inconnu à tous niveaux (langue, culture...), comme une « situation anachronique décalée » propice à « une expérience grossière de l'idiotie ». Premiers flirts avec cet espèce d' « idiot ultime » sollicité sur scène : « on le cherche, on l'a puis on l'a plus »... se mettre en conditions pour « un surgissement, dans un langage primitif », travail intérieur creusé dans le non-mental. Concrètement (arme secrète du journaliste n'ayant pas tout saisi) ? Des qualités corporelles, des états intellectuels, « par exemple, moi, je suis obsédé par les trous, les fentes, les cicatrices, les moignons »... En tout cas, en état d'idiotie, on se sent « absorbé par le truc, à notre place », loin du convenu de nos sociétés contemporaines.

ILS FONT L'ACTU

Autre lieu, autre ambiance : le faubourg des arts (mc2a), rencard avec la compagnie sénégalaise "Bou Saana", littéralement "le fromager", comme un arbre en bois sacré où les sages ont l'habitude de se réunir. La réserve traditionnelle africaine et puis petit à petit, les langues se délient, autour du sujet abordé, le clandestin : « on a tous un voisin ou un membre de la famille qui a pris la pirogue pour rejoindre l'eldorado »... comme son héros, un Sénégalais qui débarque en France, idéal pour montrer « la fausse carte postale d'une Europe où l'argent coûlerait à flot », et même si beaucoup d'Africains « voient leurs voisins revenir avec les moyens de construire leur maison ». Un sujet engagé parmi d'autres, « parce qu'il y a tellement de choses à dire sur l'Afrique »...
Même réflexion pour la Sicile, autre projet pour Maria Luisa, autour de sa propre histoire : les années 80 à Palerme, les attentats, l'assassinat des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, « deux héros » victimes d'un attentat, sous la forme d'une explosion qui « a détruit les vitres de ma maison »... entraînant sa fuite vers le conservatoire de Zurich puis Bordeaux, et l'envie de « faire quelque chose pour eux ». Ce sera un opéra, sous forme de cantate, et pour compléter le tout, la venue de la veuve du juge Borsellino (« mon oncle est son chauffeur ») et du journaliste Bernard de la Villardière, « appelé au culot ». Sa contribution, dans une Sicile « qui change pour ne pas changer », à propos de laquelle certaines choses se disent en off, ça pourrait nuire à la famille...

Publié le 22/12/2009 Auteur : WDN

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Mots clés : théâtre